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Ainsi, le capital social de la société est passé de 4 à 10 milliards de francs CFA par incorporation de réserves, du fait de l'orientation de l'activité sur l'accélération des investissements du méga complexe industriel de bois, dans la zone d'Owendo. Un projet qui répondait au besoin de la SNBG d'être en phase avec ses ambitions, et qui vient d'entrer sans sa phase active.
«Pour boucler le financement de cet ambitieux projet, l'entreprise a du faire appel à des sources de financement extérieurs, après avoir supporté 80% de l'investissement sur fonds propres et cédé certains actifs qu'elle détenait, dont le caractère stratégique disparaissait de facto avec la fin des exportations des grumes», a expliqué Serge Ruffin Okana, directeur général de la SNBG.
2012 voit ainsi le démarrage effectif des activités de ce complexe moderne, dont les travaux ont été amorcés en juin 2010. L'usine de tranchage est opérationnelle depuis deux semaines, suivront dans la foulée, la mise en service de l'unité de sciage puis de l'une des deux lignes qui composent l'usine de déroulage. La production des contreplaqués interviendra en dernier.
Sur le plan des ressources humaines, l'arrêt de son activité principale, conjuguée à la nécessité de recruter des compétences techniques et immédiatement opérationnelles, et surtout, le passage de la convention collective du commerce à celle des industries ont emmené, l'entreprise à mettre en place un plan social pour liquider les droits des anciens agents. Ces derniers sont graduellement réintégrés dans l'entreprise, en fonction des possibilités d'emplois. Mais, à terme l'entreprise prévoit 460 emplois directs.
Au moment où la SNBG démarre ses activités, elle a mis en place en amont, un dispositif lui permettant de sécuriser ses approvisionnements et en aval, une stratégie de placement de ses produits sur le marché international. Détentrice de forêts sous aménagement durable, qu'elle a mis en exploitation pour commencer l'approvisionnement en propre, l'objectif à terme, est d'assurer les deux tiers (2/3) de ses besoins.
Dans le même temps, conformément aux décisions conseil des ministres délocalisé du 4 mars 2010 à Port-Gentil, la SNBG a conclu des partenariats avec des exploitants forestiers locaux pour constituer un débouché à leurs productions. Sur le plan commercial, de nombreux contrats ont déjà été signés et certains clients ont fait le déplacement au Gabon pour confirmer leurs engagements.
Le ministre de l'Intérieur, Jean François Ndongou, qui indiquait déjà, la veille, que le gouvernement avait prévu 138 commissions pour la supervision de toutes les opérations, a rappelé le 1er juin que le cahier de charges avait été élaboré, l'appel d'offre international lancé, le dépouillement effectué et que c'est l'entreprise Gemalto qui a remporté ce marché. «Dès lors, on peut affirmer que plus rien ne peut s'opposer à ce que la biométrie soit mise en œuvre dans le processus électoral en République gabonaise. Ainsi, j'ai l'honneur, aux noms des plus hautes autorités de la République, de procéder au lancement officiel des opérations de mise en œuvre de la biométrie dans le processus électoral», a déclaré Jean François Ndongou.
Ce propos a été suivi par la présentation de la faisabilité sur le terrain des opérations d'enrôlement, de la sécurisation ainsi que de leur remise au gouvernement. On note par exemple que l'enrôlement durera trois mois, à compter du mois de septembre à venir. Les débats ayant suivi cette présentation ont été houleux d'autant plus qu'il ne devrait pas être possible de procéder aux vérifications sur le fichier biométrique lors de l'élection proprement dite.
Au sortir de la rencontre du ministère, Me Gaston Mayila de l'Union pour la nouvelle République (UPNR) s'est interrogé à ce sujet: «A quoi ça sert d'enrôler les gens si vous ne pouvez les authentifier. Cela signifie que lorsque vous allez voter qu'on puisse refuser votre carte parce que vous n'êtes pas le citoyen que vous prétendez être. Or, actuellement ce n'est pas le cas», avait-il lancé.
Mathieu Mboumba Nziengui, le Secrétaire exécutif de l'Union du peuple gabonais (UPG) quant à lui n'est pas allé par quatre chemins : «nous posons un sérieux préalable, c'est celui de l'authentification de l'électeur le jour du vote. Si on n'obtient pas ça, il va être difficile pour nous d'être partie prenante à ce processus électoral».
A sa suite, Richard Moulomba Mombo, plus explicite, a indiqué : «Autant la présentation de la société Gemalto qui a été retenue été assez formidable, autant nous constatons qu'elle n'a répondu qu'au cahier de charges qui lui a été présenté. La classe gabonaise depuis une décennie, se bat sur une chose : la biométrie dans deux phases principales (l'identification de l'électeur et l'authentification le jour du vote) parce que nous savons que tout se passe le jour du vote. Or, dans la commande, contenue dans le cahier de charges, qui a été faite à Gemalto, ils ne peuvent nous garantir que l'unicité de l'inscription sur la liste électorale. Ce qui laisse parfaitement ouvert le jour du vote la phase d'authentification qui n'est pas du tout garantie. On n'est pas du tout à l'abri du désordre jusqu'à ce jour. Nous disons que cette présentation, certes jolie, ne satisfait pas l'Alliance pour la renaissance nationale».