FEDERATION P.D.G SENEGAL

posté le 15-03-2012 à 18:58:20

L'"interrogatoire" d'Ali Bongo par Alain Foka sur France 24

Le président Ali Bongo s'est livré à une interview avec Alain Foka de Radio France internationale (RFI). L'entrevue a été diffusée ce 14 mars 2012 sur France24, télévision pour laquelle elle a été réalisée. Au menu : André Mba Obame, biens mal acquis, dépenses parisiennes de Sylvia Bongo et République des mallettes. Une interview qui frise l'interrogatoire. Intéressant !

Dernière actualité au Gabon avec la nomination d'un nouveau gouvernement avec un nouveau Premier ministre. Un gouvernement plutôt réduit mais où ne rentre pas l'opposition, c'est la fin de la réconciliation, c'est la fin du dialogue ?

D'abord concernant le gouvernement, il est important de noter effectivement que tel que nous étions engagés, nous avons procédé à une réduction des membres du gouvernement. En fait, depuis 2008 on peut dire que nous sommes passés de plus 40 ministres à moins de 30 ministres. C'est quelque chose qui était attendu et c'est ce que nous avons fait. À chaque période correspond un type de gouvernement. Pour nous, il était important qu'après les législatives nous puissions mettre en place une équipe plus restreinte mais que je veux beaucoup plus performante et qui puisse permettre d'accélérer tous les programmes que nous avons en cours.

Est-ce la fin du consensus, ou de la réconciliation ? Parce que là, il n'y a aucun membre de l'opposition

Juste après les élections présidentielles, j'ai tendu la main comme vous le savez bien. Moi, j'ai fait ce geste-là. J'ai invité tout homme, toute femme politique à venir nous retrouver pour mettre en place le programme pour lequel je m'étais présenté pour solliciter les suffrages de mes compatriotes. Lorsque nous avons organisé les dernières législatives, à notre grande surprise nous avons vu qu'un certain nombre de mouvements, parmi lesquels l'opposition, réclamaient le boycott. Dieu merci il n'y en a pas eu.

Cependant il y a eu 65 % d'abstention

Monsieur Foka, vous êtes un observateur de la question politique en Afrique, vous pouvez aisément vérifier que depuis plus de 20 ans au Gabon comme partout ailleurs, nous avons des taux de participations qui sont faibles et nous le déplorons, mais c'est ainsi. La dernière élection législative que nous avons eue à organiser dans notre pays ne déroge pas à la règle. Les taux sont les mêmes et parfois par rapport aux élections antérieures ces taux sont supérieurs au niveau de la participation, donc il n'y a rien d'extraordinaire.

Pour vous 34 % de participation c'est normal à une élection législative ?

Je ne dirai pas que c'est normal. Moi, je souhaiterais plus de participation, mais c'est un phénomène que nous observons sur toute l'Afrique et ailleurs. Beaucoup de personnes vont moins aux urnes. Dans la cadre purement gabonais, nous avons noté que ce chiffre est en légère hausse par rapport aux dernières élections.

On a vu partir pas mal de barons du régime de l'époque de votre père. Le fils en a assez de travailler avec les anciens, avec les proches de son père ? Vous voulez effacer la période Omar Bongo Ondimba ?

Il est impossible pour nous d'effacer cette période. Comme je vous l'ai indiqué, le gouvernement actuel répond à un souci qui est, normalement et pour moi, principal pour l'attente des Gabonais, celle de voir ce gouvernement accélérer les réformes.

Ceux-là n'étaient pas capables d'accélérer les réformes ?

Aujourd'hui, votre principal opposant, André Mba Obame, se trouve en exil, loin du Gabon. Est-ce que, maintenant que vous êtes légitimé, que vous avez un gouvernement, que vous vous êtes fait élire, que la paix est revenue, que vous dites que vous êtes démocrate, il peut regagner le Gabon ?

Nous sommes en paix au Gabon. C'est vous qui parlez d'exil. Vous a-t-il dit qu'il était en exil ? À ma connaissance, il n'est pas en exil.
Vu les conditions dans lesquelles il est parti...
Les conditions réelles pour lesquelles il a quitté le territoire relèvent de problèmes médicaux.

Tout le monde sait bien que ce n'était pas seulement pour des raisons médicales qu'il est parti. Il y a aussi des raisons politiques.
Pourquoi ? Était-il pourchassé, inquiété ?
Il a dit qu'il était inquiété.
C'est lui qui l'a dit. En attendant, si vous allez consulter ses militants, on vous dira qu'il poursuit sa rééducation et lorsqu'il aura retrouvé l'aptitude de tous ces moyens physiques, je ne doute pas qu'il revienne au Gabon. Et pour le connaitre un peu, je sais que c'est quelqu'un qui aime l'action.

 

Donc vous l'attendez ?

Moi principalement non, mais je sais que ses militants l'attendent lui.

 

Il y a quelques semaines la police, en France, débarquait dans le logement d'un fils de président voisin, celui de la Guinée équatoriale, pour effectuer une formidable perquisition. On parle d'une caverne d'Ali Baba avec tout ce que l'on a retrouvé sur place, et l'avocat de Transparency international, dans l'affaire des biens mal acquis, a dit dans quelque temps peut-être vous aussi, vous serrez inquiété, parce qu'il y aura aussi une perquisition chez vous. Est-ce que vous viendriez si la justice française vous convoque ? N'avez-vous pas peur d'une perquisition chez vous ?

 

Voici des propos surprenants, car visiblement cette personne en sait plus sur moi que moi-même. Je n'ai aucune inquiétude dans la mesure où pour venir chez moi et perquisitionner, il faut que j'ai un chez moi. Je n'ai pas de biens en France.

 

Et tous ces appartements, tous ces hôtels particuliers, dont on parle, dont on diffuse des images à longueur de journée ? Vous ne pouvez quand même pas dire que vous n'en avez pas du tout ?

 

Monsieur Foka, je vous connais de réputation. Certainement avant de débarquer dans votre avion pour Libreville, vous aviez fait vous-même des investigations et je m'attendais plutôt à ce que vous me posiez des questions plus précises, du genre «et votre bien qui se trouve à tel endroit ? Et votre immeuble qui se trouve à tel endroit et votre maison qui se trouve à tel endroit ?» Or, ce n'est pas ce que vous faites. Ça veut simplement dire que vous avez vérifié et vous vous êtes rendu compte que je n'ai pas de biens en France.

Récemment on publiait dans un magazine parisien, les dépenses de votre épouse Sylvia Bongo, qui avait dépensé un million d'euros dans un magasin de luxe à Paris.

 

Vous voyez monsieur Foka que la méthode est toujours la même : on n'annonce que l'on va bientôt débarquer chez Ali Bongo, alors qu'on sait très bien qu'Ali Bongo n'a pas de biens en France. Mais bon, c'est le scoop. Ça fait bien pour vendre un peu de papier et susciter un peu l'attention, et après on parle des achats de madame Bongo, et on s'étonne qu'elle ait des cartes de crédit. Vous n'avez pas de carte de crédit, vous ?

Je ne peux pas dépenser un million d'euros.

Mais qui vous dit qu'elle a dépensé un million d'euros ?

 

Les chiffres sont là.

 

Lesquels et c'est de qui ? Je voudrais faire plusieurs observations à ce niveau là. D'abord, ce n'est pas un crime que d'avoir des cartes de crédit ; ce n'est pas un crime de dépenser de l'argent qu'on a proprement gagné et qui est le sien. A ce sujet je voudrais vous dire que ni madame Bongo, ni moi-même ne découvrons l'argent aujourd'hui. Nous avons travaillé. Mon épouse a travaillé plus de vingt ans et si un certain nombre de personnes faisaient un peu l'effort de venir au Gabon, ils se rendront compte que tous les Gabonais savent que nous avons travaillé. Nous n'avons pas, un jour, débarqué de la lune et découvert l'argent comme on veut bien le dire, et ce n'est pas vrai. Tout ceci n'est en fait qu'une campagne que je ne qualifierai pas, pour détourner l'attention des gens. Ali Bongo est un personnage public, il est aujourd'hui chef de l'État. Qu'on vienne le juger de par son action, et non aller chercher des petits superflus ici et là qui n'ont aucun intérêt à Libreville.

 

En plus j'aimerai faire remarquer, deuxièmement, nous avons été surpris de découvrir aujourd'hui qu'il existe un nouveau délit. On parle de délit de patronyme. Apparemment je ne porte pas le bon nom, si peut-être je m'appelais Ali Foka, je n'aurai pas les mêmes problèmes que j'ai aujourd'hui.

Mais vous n'auriez pas les mêmes avantages...

 

Monsieur Foka encore pour une fois, nous avons travaillé pour être là. Ce n'est pas arrivé par le fruit du hasard. Nous avons travaillé.

 

Pour vous, vous êtes victime du délire de patronyme ?

 

Je suis victime du délire de patronyme.

 

Vous n'avez pas peur de cette justice qui avance, puisque cette plainte, aujourd'hui, est recevable en France ?

 

Pourquoi devrais-je être inquiet ? Je le rappelle encore une fois, j'ai travaillé toute ma vie. Donc, je n'ai pas de crainte par rapport à une quelconque enquête que l'on puisse décider aujourd'hui. Je n'ai pas de biens en France, donc qu'est-ce que c'est ?

 

En une minute, monsieur le président, puisque le temps tourne très très vite. Nous avons vu venir ici successivement ces derniers temps, Jean Pierre Raffarin, Laurent Fabius. C'était pour la campagne ? Ils venaient chercher les fameuses valises de Bourgi ? Vous aussi vous en donnez ?

Vous voyez comment vous êtes !

 

Vous savez que c'était la tradition à l'ancienne époque et monsieur Bourgi l'a fait connaitre au grand public. Est-ce que cela continue monsieur Ali ?

Est-ce que, lorsque vous êtes venu me rencontrer, je vous ai donné quelque chose ? Est-ce qu'il est prévu que je vous donne quelque chose quand vous partirez ?

Je ne suis pas un homme politique.

Vous me parlez de tradition. Depuis que moi je suis président de la République, personne n'a vu une seule valise quitter le palais. Monsieur Raffarin et monsieur Fabius sont venus dans un cadre bien précis : un partenariat, un échange avec HEC Paris et dans un programme de partenariat avec notre école d'administration. Ce sont deux personnalités, deux anciens ministres, je les ai reçus. On a échangé nos vues sur la coopération et le partenariat qui existe entre nos deux pays. Il n'y a rien d'autre. Malheureusement, je sais que ce genre d'information ne fait pas scoop, ne fait pas vendre. Il est préférable de dire qu'ils sont venus et qu'il y avait pré-campagne. Ça ne ce passe pas comme ça et ça ne se passera plus comme ça. N'en déplaise à certains, qui, je sais, sont nostalgiques de certaines époques.

 

Merci monsieur le président

 

Merci

 

 


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posté le 14-03-2012 à 16:00:43

MOT DE BIENVENU DU SECRETAIRE GENERAL DU PDG

Distingué Camarade Président,
Camarade Présidente d'Honneur de l'UFPDG,
Camarades Responsables, Militantes et Militants,
Mesdames, mesdemoiselles et Messieurs,

En ce jour anniversaire de notre grand Parti, l'agréable devoir de ma charge me donne l'honneur de vous adresser mes salutations respectueuses et militantes, aux noms du Secrétariat Exécutif, de l'UFPDG, de l'UJPDG et du CEP.
 

Je voudrais tout d'abord souhaiter les bienvenus dans cette cité mythique à notre Distingué Président et à son épouse, ainsi qu'à nos illustres hôtes, notamment le Camarade Raymond NDONG SIMA, nouveau Premier Ministre ainsi qu'à toutes les Militantes et tous les Militants.

 

Nous célébrons le 44eme anniversaire du PDG animés d'un double sentiment constitué de FIERTE ET D'ESPOIR.

 

LA FIERTE, vous l'imaginez bien, chers camarades, se justifie avant tout par l'expression quasi unanime de la satisfaction de l'opinion aussi bien nationale qu'internationale sur l'œuvre grandiose réalisée en si peu de temps par notre icône, le Distingué Camarade Ali BONGO ONDIMBA, depuis son accession à la magistrature suprême.

Hausse du revenu minimum des fonctionnaires et salariés, augmentation des allocations sociales et scolaires, mise en œuvre de l'assurance maladie à travers la CNAMGS, travaux d'infrastructures, j'en passe afin de ne pas allonger mon propos.


Mais comment oublier la magnifique organisation de la CAN 2012, dont la réussite exemplaire et historique porte à n'en point douter sa griffe?

LA FIERTE nous est également procurée par l'investissement dans l'œuvre sociale et culturelle de la Présidente d'honneur de l'UFPDG, la Camarade Sylvia BONGO ONDIMBA.

 

La protection des droits de la veuve et l'orphelin à l'échelle mondiale, le financement des microprojets féminins, la lutte contre le VIH-SIDA dont les « 3-0 de la CAN sans SIDA » resteront inoubliables... N'oublions pas non plus la belle exposition "GABON ma terre, mon future" à l'occasion du cinquantenaire de notre pays, initiative de la Première Dame.

 

LA FIERTE aussi, eu égard à la victoire historique du Parti aux dernières élections législatives, qui se passe de commentaires.

Certes comme toujours les perdants contestent, ce qui est de bonne guerre. Et dans nos rangs, naturellement, la victoire a plusieurs géniteurs.

 

Mais imaginons un seul instant que le PDG ait perdu ces élections. Qui en aurait été le bouc émissaire, pour ne pas dire la victime expiatoire ? Une chose est certaine, je ne serais pas ici, entrain de m'adresser à vous en ce moment...

L'ESPOIR, nous le partageons avec tous les compatriotes objectifs et les observateurs avertis du paysage politique gabonais.

 

Les investissements dans les infrastructures, les reformes administratives, sociales, économiques, freinées en 2011 par la priorité accordée à la CAN, vont reprendre et devront s'accélérer, grâce au redéploiement de ressources et d'énergies.

 

Au rythme de travail imposé par notre Président, les préoccupations inhérentes à la route, au transport, à la sécurité, l'éducation, la santé, l'eau, l'électricité, l'emploi, l'habitat, le coût de la vie... connaitront sensiblement un soulagement d'ici la fin de son mandat, nous en sommes persuadés, et avec nous tous les Gabonais qui disent : « pourvu que ça dure !».

 

Distingué Camarade Président,
Camarades Militantes et Militants,

Nous nous situons à un tournant de notre septennat, caractérisé par un passé élogieux et un avenir prometteur, à condition que chacun de nous joue judicieusement sa partition, à commencer par le Gouvernement de mission, les Cabinets et les diverses Agences. Bon courage Monsieur le Premier Ministre.

 

Nos encouragements à travers les différents prix aux écrivains, éducateurs, communicateurs et aux artisans de l'Unité Nationale vont dans le sens de la stimulation de l'effort individuel et collectif, la quête de l'émulation.

 

C'est donc sous le double signe de la FIERTE et de l'ESPOIR que nous plaçons ce 44eme Anniversaire de notre cher Parti, le Parti Démocratique Gabonais.

Aussi, fiers et pleins d'espoir, nous vous souhaitons à tous et à toutes, chers camarades, Bonne Fête.

 

Je vous remercie.

 

 


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posté le 13-03-2012 à 00:05:45

JT GABONAIS DU LUNDI 12/03/2012 DE GABON TELEVISION

JOURNAL TELEVISE GABONAIS DU LUNDI 12/03/2012 DE GABON TELEVISION

 

 


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