En visite de coopération et d'amitié au Gabon, la délégation de Haut rang du Parti Communiste Chinois conduite par le Vice-ministre du Département International du Comité central du PCC, S.E : AI Ping tient en ce moment, une importante séance de travail avec les membres du Secrétariat Exécutif (S.E) du Parti Démocratique Gabonais (PDG), entête desquels, le Secrétaire général, Faustin Boukoubi.
Après les civilités d'usage entrecoupées par la présentation des membres du S.E du PDG, les deux responsables ont magnifié l'excellente relation qui existe depuis toujours entre le Parti Communiste Chinois et le PDG. De même que le vice-ministre chinois a eu à cœur la consolidation des acquis des deux formations politiques qui partagent la même idéologie. D'où la satisfaction exprimée de part et d'autre. En dehors de cette première rencontre, les deux délégations se retrouveront dans l'après midi dans un hôte de Libreville pour évoquer d'autres aspects de la coopération multilatérale.
Junior MBOULET
Devant un aréopage de chefs d'État et de gouvernement, de chercheurs de renommée internationale, de leaders d'opinion et de grands patrons, le président gabonais a prononcé un plaidoyer mobilisateur et engagé pour la sécurité énergétique africaine, dans l'objectif d'atteindre - comme le souhaitent les Nations Unies - l'accès universel à l'énergie en 2030. L'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé l'année 2012, Année internationale de l'énergie durable pour tous. Prenant la pleine mesure des défis du temps, au diapason des exigences énergétiques, Ali Bongo Ondimba a tenu à souligner à quel point « l'investissement dans le secteur de l'énergie est un point-clé de la vision du Gabon émergent ». Mieux encore, « l'accès facilité au réseau a un impact direct et immédiat sur la qualité de l'éducation, grâce aux apports des nouvelles technologies du web, mais aussi sur l'industrie, effaçant le cliché d'une Afrique source de matières premières vouées à être transformées en d'autres endroits de la planète ». « Nous nous battons pour parvenir à assurer un accès électrique à 100% des Gabonais en 2016 ; et ce sera une énergie 100% propre, renouvelable à 80 % ».
Mix énergétique gabonais 2020 :100% propre, dont 80% renouvelable
Au Gabon, la production d'électricité par les énergies renouvelables passera donc de 40% en 2010 à 80% en 2016, ceci grâce au développement de l'hydroélectricité, un secteur porté par 2,4 milliards de dollars d'investissements. A cette échéance, l'ensemble de la production d'électricité au Gabon reposera sur 100% d'« énergie propre », produite uniquement par l'hydroélectricité et le gaz, en substitution complète aux centrales thermiques utilisant des combustibles pétroliers.« Nous nous inscrivons pleinement dans les objectifs dessinés par les Nations Unies d'une énergie durable pour tous », souligne Ali Bongo Ondimba. D'après une étude qu'a fait mener le Programme des Nations Unies pour l'environnement, les investissements effectués à l'échelle mondiale dans les énergies renouvelables ont atteint le chiffre record de 211 milliards en 2010, et, pour la première fois, la moitié de ces investissements ont été réalisés dans des pays en développement.
Trois objectifs mondiaux 2030
Invité à prononcer le discours inaugural au nom du Secrétaire général de l'ONU, Wu Hongbo, Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les affaires économiques et sociales a rappelé les trois objectifs principaux de l'agenda mondial de l'énergie 2030: l'accès universel aux services énergétiques modernes; le doublement du taux d'amélioration de l'efficacité énergétique; une augmentation de 50 % de l'utilisation des énergies renouvelables dans le monde.« Pour vaincre la pauvreté et sauver la planète, indiquaitBan Ki-moon dans la Déclaration de principes sur l'énergie pour tous présentée en novembre 2011, nous pouvons et devons assurer une énergie durable pour tous à l'horizon 2030. Pour y parvenir, tous les pays et tous les secteurs devront s'employer à donner forme aux politiques et aux investissements requis pour dessiner de meilleures perspectives énergétiques. Les pays en développement qui, pour la plupart, connaissent une croissance rapide et à grande échelle, peuvent faire l'impasse sur les solutions énergétiques classiques et passer directement à des solutions plus propres capables de favoriser la croissance et le développement économique et social. »
Une personne sur cinq privée d'électricité
Dans les pays en développement, plus de trois milliards de personnes sont tributaires de la biomasse traditionnelle et du charbon pour cuisiner et se chauffer (95% vivent en Afrique ou en Asie). Un milliard et demi (un Terrien sur cinq) ne disposent pas de l'électricité et, même lorsque des services énergétiques modernes sont disponibles, ils sont trop coûteux pour des millions de personnes connaissant des difficultés économiques. Les « pauvres de l'énergie », selon l'expression de l'ONU, subissent les conséquences sanitaires de la combustion inefficace de combustibles solides dans des bâtiments mal ventilés (2 millions de décès par an), ainsi que les conséquences économiques de la productivité insuffisante des activités lucratives. En l'absence d'un accès adéquat à l'énergie, ni les hôpitaux, ni les écoles ne peuvent fonctionner correctement. De même, l'accès à l'eau potable et l'assainissement sont dépendants d'une capacité de pompage efficace.
Un appel à la responsabilité climatique
Les modes actuels de production et de consommation d'énergie non durable menacent l'environnement à l'échelle locale et mondiale. Les émissions de la combustion fossile sont la cause principale du changement climatique, de la pollution de l'air urbain et de l'acidification des sols et de l'eau. La réduction des émissions de carbone liées à la consommation d'énergie est une priorité. L'économie mondiale devant doubler de taille au cours des vingt prochaines années, la consommation mondiale de l'énergie augmentera également de manière significative si l'approvisionnement énergétique, la conversion et l'utilisation continuent d'être inefficaces. Pour le président gabonais, « la réduction des gaz à effet de serre est inévitable pour assurer un futur aux générations qui viennent ». Et d'inviter à la mobilisation générale : « Parce que l'avenir de la planète est en jeu, la prochaine conférence de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (ndlr - Doha, novembre 2012) doit conduire à un nouvel engagement ». Kyoto est dans tous les esprits à Dubaï.
Passage obligé
Devant la vingtaine de chefs d'État présents au Forum mondial, le président Bongo Ondimba a martelé : « Les énergies durables ne constituent ni un luxe, ni même une option, tant elles représentent le passage obligé vers l'avenir, pour espérer construire un futur viable pour l'ensemble de l'humanité ». Rappelant les trois grands piliers de son action, le Gabon vert, le Gabon industriel et le Gabon des services, le chef de l'État, qui s'exprimait en anglais, a apporté son plein soutien aux efforts de la communauté internationale en faveur de l'universalisation des bénéfices de l'énergie, sans manquer de souligner la détermination environnementale qui est celle du peuple gabonais.
Un volontarisme avéré, une ambition et une détermination de faire du Gabon un
pays émergent clairement affichée et un plan stratégique pour y parvenir
élaboré avec précision et mis en œuvre avec méthode.
SUR LE FONCTIONNEMENT DES INSTITUTIONS
La stabilité des institutions constitutionnelles a été renforcée avec le
renouvellement des membres de la Cour Constitutionnelle, du CNC et du CES.
Un accent particulier a également été accordé au renforcement de l'Etat de
droit. Le Président de la République a instruit notamment la justice de mettre
fin aux crimes rituels en instaurant des tribunaux spéciaux. Dans l'ensemble,
il a œuvré pour une justice libre et impartiale.
SUR LA DEMOCRATIE
Depuis 2009, le Gabon s'est attelé à organiser toutes les élections dans les
délais constitutionnels. Toutefois, la transparence électorale étant le
principal tendon d'Achille du système démocratique posant clairement le
problème de la légitimité des élus et augmentant ainsi la défiance de la
population vis-à-vis des responsables politiques, le Président de la République
a instruit le Gouvernement à introduire la biométrie dans le système électoral.
Dans le cadre du dialogue avec les forces vives de la nation, le Président a
instauré le forum de la jeunesse pour former l'élite de demain et associé la
classe politique sur les questions d'intérêt national tels que le conflit
territorial de l'île Mbanié, l'introduction de la biométrie dans le processus
électoral et très prochainement sur la CEMAC dont le Gabon assure la présidence
actuelle.
Tout récemment, le Chef de l'Etat a annoncé la réactivation du Conseil National
de la Démocratie et modifier son fonctionnement pour servir de cadre au
dialogue entre la majorité, l'opposition et la société civile.
SUR LA DIPLOMATIE
Longtemps orientée vers la résolution des conflits sous-régionaux, le Président
a imprimé sa marque à la diplomatie gabonaise en consolidant les acquis et en
l'orientant vers une diplomatie d'affaires.
De même, il a pris clairement le leadership continental sur la protection de
l'environnement et le changement climatique. Le Président a d'ailleurs été
désigné porte parole de la position africaine sur la biodiversité lors du
sommet de Rio+20.
Le Gabon a obtenu en trois ans des succès retentissants avec l'obtention de la
place de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies en
récompense de son engagement en faveur de la paix et de la solidarité entre les
peuples. A l'initiative de la première dame, le Gabon a également obtenu du
système des nations unies la célébration de la « Journée internationale de la
veuve et de l'orphelin ».
Au niveau continental, bien que le Gabon ait perdu la présidence de la
commission de l'UA malgré une implication personnelle et un soutien
indéfectible à la candidature de Jean PING, le Président a été porté à la tête
de la CEMAC par ses pairs.
SUR LE GOUVERNEMENT
Traditionnellement basé sur une géopolitique en faveur des ressortissants de la
province de l'Estuaire, le Président de la République a maintenu la dynamique
de changement entamée depuis 2009, en nommant un Premier Ministre issu d'une
province autre que l'Estuaire à la tête du Gouvernement.
Le Président de la République a mis fin aux équipes gouvernementales
pléthoriques, réservé une place plus importante aux femmes et aux technocrates
et a restreint les membres des cabinets ministériels. Le Gouvernement est désormais
soumis à un système d'évaluation et à un code de déontologie.
L'initiative prise par le Président de la République d'instaurer les conseils
de ministres délocalisés ainsi que des opérations ponctuelles telles que « la
caravane Gabon profond » ont permis au gouvernement de mieux s'imprégner des
préoccupations de nos compatriotes et d'agir en conséquence.
LA GOUVERNANCE ET LA MORALISATION DE LA VIE PUBLIQUE
Bien que les résultats de la lutte contre la corruption et l'enrichissement
illicite n'aient pas encore produit les effets attendus et les indicateurs de
gouvernance restent perfectibles, le Président a engagé une vaste reforme de
l'Etat et de la moralisation de la vie publique.
Dans le cadre de la gestion des finances publiques, plusieurs audits ont été
lancés dont les plus emblématiques sont l'audit de la fonction publique,
l'audit de la dette intérieure, l'audit du secteur pétrolier, l'audit de la
SEEG, l'audit des fêtes tournantes, etc. qui ont permis de connaître l'état des
secteurs concernés, établir les responsabilités et mettre en place des mesures
correctives.
Un système de la journée continue a été instauré afin d'améliorer la
performance de l'Administration, trouver un meilleur équilibrage entre vie
professionnelle et vie privée, permettre un meilleur suivi parental pour
l'éducation des enfants et favoriser le développement de la pratique des
loisirs et des activités sportives.
Pour améliorer la gouvernance du secteur parapublic, le Président a décidé du
plafonnement des salaires des dirigeants afin de mettre un terme à la gabegie
qui prévalait dans ces entreprises.
Un certain nombre d'agences ont été également créées pour renforcer
l'efficacité de l'Etat dans la réalisation des projets et limiter ainsi le
phénomène d'éléphants blancs en palliant les faiblesses des administrations
notamment dans la maitrise d'oeuvre, le suivi et le contrôle des travaux.
Dans le cadre de la moralisation de la vie publique, le Président a décidé de
la fermeture des débits de boissons à partir de 22h, de l'interdiction de
servir de l'alcool aux mineurs, de la fermeture des débits de boisson à côté
des établissements scolaires et a instruit les agents de sécurité d'adopter un
comportement exemplaire pour restaurer l'autorité de l'Etat.
AU PLAN ECONOMIQUE
Au plan économique, des mesures courageuses ont été prises pour transformer le
tissu économique et asseoir les conditions d'une croissance forte et durable.
Dès sa prise de pouvoir, le Président a pris deux mesures phares :
l'interdiction d'exportation des grumes et le torchage du gaz dans l'industrie
pétrolière.
Les effets sont désormais visibles avec l'accélération de l'industrialisation
de la filière bois et les projets de développement de la pétrochimie et de la
production électrique à partir du gaz.
Des reformes structurelles visant à libérer la croissance ont été prises,
notamment dans le cadre des Zones économiques à régime privilégié (ZERP) pour
favoriser le développement des partenariats stratégiques.
Dans ce domaine, le Président a initié personnellement un partenariat
stratégique d'envergure internationale avec le groupe OLAM dont le coût est
d'environ 2,5 milliards USD et concerne 5 projets agro-forestiers dans la ZES
de Nkok et le développement de la ZES de l'Ile Mandji.
Il s'agit d'un vaste projet ayant un impact sur le PIB, la diversification de
l'économie, la création d'emplois et la réduction de la pauvreté.
L'activité du Chef de l'Etat sur la scène internationale a contribué à
l'amélioration de l'attractivité du Gabon pour les investissements. Ainsi, sur
la période 2010-2012, le Gabon a ainsi attiré plus de 4 milliards de $ d'IDE et
plusieurs entreprises majors font confiance au Gabon.
Dans le domaine des infrastructures pour soutenir la croissance économique et
améliorer les conditions de vie des populations, sous l'impulsion du Président,
le Gabon a construit plus de routes en 3 ans qu'au cours de 10 dernières
années.
D'autres infrastructures de base sont réalisées ou en cours de réalisation,
notamment dans le secteur de l'énergie avec la construction des centrales
thermiques à gaz, des barrages hydroélectriques et des réseaux interconnectés,
pour fournir une énergie abondante, propre et à moindre coût.
De même, le Président de la République a décidé de mettre un terme aux
problèmes d'adduction d'eau, en particulier à Libreville avec le projet de
construction de la 3e conduite entre Ntoum et Libreville et d'une nouvelle
station de potabilisation Ntoum 7.
Grâce à ces réformes, le taux de croissance de l'économie ne cesse de
progresser en dépit de la crise mondiale, avec une nette accélération de la
croissance du secteur hors pétrole qui a atteint 11,7% en 2011.
Les performances macroéconomiques du Gabon et les indicateurs d'attractivité
sont sur une trajectoire positive. Ainsi, la note souveraine du Gabon a été
révisée à la hausse par l'Agence Fitch Ratings passant de BB- à BB.
Le Gabon est désormais la 9ème économie la plus compétitive d'Afrique selon le
dernier rapport du Forum Economique Mondial, il occupe le 10ème rang en Afrique
dans le classement du risque pays de la COFACE et la 1ere place dans la zone
CEMAC.
AU PLAN SOCIAL
Si le principal point noir du bilan du Président de la République au plan
social reste la question de l'accès au logement (où un effort de rattrapage est
entrain d'être réalisé par le Gouvernement) et dans une moindre mesure celle du
transport urbain, c'est également dans ce domaine qu'il y a plusieurs motifs de
satisfaction.
Le fonctionnement de plus en plus optimal de la CNAMGS apporte un véritable
soulagement dans la prise en charge des malades, en particulier des gabonais
économiquement faibles.
Plusieurs mesures à caractère social ont également été prises en faveur de
certaines catégories de la population.
Les bourses des étudiants ont été revalorisées, le Président a révisé à la
hausse la prime de transport, harmoniser l'aide au logement pour les agents de
l'Etat et instaurer un revenu minimum à 150 000 fcfa.
A l'initiative de la première dame, de nombreuses actions de lutte contre le
VIH SIDA ont été renforcées se traduisant par une baisse relative du taux de
prévalence.
De même, grâce à la fondation Sylvia Bongo Ondimba, un nombre important
d'handicapés et des personnes à mobilité réduite ont acquis des fauteuils
automatiques de dernière génération.
Dans le domaine sanitaire, la construction du CHU d'Angondjè, la restauration
du CHU de Libreville, la mise en chantier de l'HPO d'Owendo, le démarrage du
projet du CHU international Albert Schweitzer de Lambaréné, sont également à
mettre à l'actif du Président de la République qui souhaite mettre à la
disposition des populations une offre de soin de rang international.
Concernant le pouvoir d'achat, outre les décisions antérieures visant à
contenir le prix des produits de première nécessité, le Président vient de
décider de la suspension de la TVA et des droits de douanes pour six mois sur
les denrées alimentaires pour faire face à la flambée des prix.
AU PLAN SPORTIF ET CULTUREL
Sur le plan sportif, le Président de la République ainsi que la première dame
sont les premiers supporters des sportifs et des équipes nationales. Sous leur
impulsion, le Gabon a obtenu des succès sportifs de haut niveau.
L'organisation de la CAN Orange 2012 a été un succès sportif à mettre à l'actif
du Chef de l'Etat.
L'équipe fanion des panthères a atteint les ¼ de finale de la coupe d'Afrique
des nations, les catégories inférieures affichent une réussite inédite ;
les moins de 20 ans ont été sacrés champions d'Afrique de leur catégorie et ont
participé pour la première fois aux jeux olympiques de Londres ;
les moins de 17 ans sont qualifiés pour la coupe d'Afrique « Alger 2013 » de
leur catégorie. Ainsi, pour maintenir ce niveau de performance et passer un
nouveau cap, le Président de la République a décidé de l'instauration à partir
de cette année d'un championnat professionnel de football.
Au plan individuel, l'athlétisme écrit des belles pages de l'histoire du Gabon
dans cette discipline avec la sprinteuse Ruddy Zang Milama soutenue par la
fondation Sylvia Bongo et qui est devenue championne d'Afrique du 100 m aux
derniers jeux africains à Cotonou ;
Les succès sportifs du Gabon largement imputables au soutien sans faille du
Président de la République ont été couronnés à Londres lors des jeux olympiques
grâce au taekwondo, avec la première médaille remportée par notre compatriote
Anthony OBAME.
Régis Immongault
Ministre des Mines et de l'Energie