Concernant le Gabon, on note des bonnes nouvelles. Si sa place au classement général - 106ème sur 189 - est la même que lors du rapport de l'an dernier, le pays se place au 6ème rang au niveau continental (derrière les Seychelles (46èmemondial), la Libye (64), Maurice (80), l'Algérie (93) et la Tunisie (94)). C'est le meilleur IDH d'Afrique subsaharienne et sa moyenne (0,683) est quasiment identique à la moyenne mondiale (0,694). Entre 1980 et 2012, l'IDH du Gabon a augmenté de 1.5% par an.
D'autres indicateurs sont encourageants :
L'espérance de vie est en augmentation : 63,1 ans contre 62,7 l'année dernière ;
La durée moyenne de scolarisation se stabilise à 7,5 années, alors que près de 13 années sont attendues dans le futur ;
Enfin, dans un classement où les inégalités sont ajustées, le Gabon occupe le 65ème rang, preuve que les initiatives solidaires comme la création de la CNAMGS portent leurs fruits.
Le sud, c'est l'avenir !
Enfin, dans ce rapport, on apprend que les pays du sud ont un bel avenir devant eux. « D'ici 2020, d'après les prévisions établies pour le présent Rapport, la production économique combinée de trois grands pays en développement (le Brésil, la Chine et l'Inde) dépassera à elle seule la production cumulée du Canada, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, du Royaume-Uni et des États-Unis. » La multiplication des coopérations Sud-Sud explique ces progrès.
A titre d'exemple, entre 1992 et 2011, le commerce entre la Chine et l'Afrique subsaharienne est passé de 1 milliard de dollars à plus de 140 milliards. Et cette coopération, note le rapport, a tiré des millions de personnes de la pauvreté.
La GOC, qui effectue déjà des activités commerciales depuis le 25 décembre 2012, soit une semaine après la signature, avec le gouvernement gabonais, d'un premier contrat d'exploitation et de partage de production, va démarrer ses activités de production sur deux sites désignés Remboué et Obangue, deux permis étatiques, situés dans le sud-ouest du Gabon.
Le premier chargement de brut de la GOC, destiné à l'exportation, soit 650 000 barils de brut, a donc quitté le terminal pétrolier du Cap Lopez à Port-Gentil, la capitale économique (sud-ouest), le 25 décembre 2012.
Sur le site d'Obangue, le gouvernement gabonais attend, dès fin avril, une production de 80 000 barils/jour, qui pourrait être portée à 12 000 barils/jour en 2014 avec la mise en exploitation du champ de Remboué, indique-t-on.
Lors de sa création en 2010, la GOC a reçu pour mission d'être une société pétrolière à part entière, faisant aussi bien de l'exploration que de la commercialisation, afin de permettre au Gabon de devenir un acteur majeur du secteur pétrolier, pour le moment entre les mains des multinationales étrangères.
Toutes les activités pétrolières, de la production à la commercialisation, sont ainsi assurées par ces multinationales à travers leurs filiales au Gabon qui assiste à toutes les opérations en véritable spectateur impuissant.
La création de la GOC figure en bonne place dans le nouveau Code des hydrocarbures élaboré en 2011 par des économistes, des ingénieurs et des juristes du Ministère du Pétrole, afin de permettre au Gabon d'avoir un meilleur suivi de l'activité pétrolière qui se déroule sur son sol.
Appelé à remplacer l'ancien code minier inspiré du code minier français, en vigueur depuis 1962, lequel rend impossible la quasi-totalité de la règlementation pétrolière, le nouveau code fixe le régime juridique, douanier, fiscal, le taux de change applicable aux activités d'exploration, d'exploitation et de transport des produits pétroliers, favorise le contrôle et le suivi efficient de l'activité pétrolière ainsi qu'un encadrement du régime des contrats d'exploitation et de partage de production.
Évoquer l'importance de la CEMAC, c'est principalement vous exhorter à assurer à notre Communauté la place et le rôle que les pères fondateurs lui ont assignés dans une Afrique Centrale en construction : une CEMAC à l'économie forte et au commerce florissant, adossés à une monnaie unique, une CEMAC en Paix et en Sécurité, intégrée physiquement et culturellement, une CEMAC active sur le plan international.
Près de cinquante années de pratique communautaire nous valent aujourd'hui des résultats dont on peut légitimement tirer satisfaction, bien que beaucoup reste à faire.
Les institutions de notre communauté se mettent progressivement en place ; à cet égard je dois citer les trois principaux pouvoirs constitutifs de toute communauté moderne, je veux nommer :
Cet attelage est enfin soutenu par de nombreuses institutions spécialisées prenant en charge des missions ou des politiques sectorielles d'une part, ou des missions d'enseignement et de formation dans des centres d'excellence d'autre part.
Parmi les premiers je citerai :
Enfin les seconds, bien connus de notre jeunesse et de nos jeunes cadres, comprennent entre autres :
- l'Institution de Bourses de Valeurs dans notre région d'Afrique Centrale, surveillées par la COSUMAF ;
- la COBAC qui régule l'activité bancaire ;
le GABAC pour la lutte contre le blanchiment d'argent, etc.
Mais plus que tout, une étape majeure de la construction communautaire aura été l'adoption du Programme Économique Régional (PER) qui recouvre les projets d'intégration physique de tous les réseaux et qui fait toujours l'objet d'études complémentaires en matière de sources et de mécanismes de financement.