FEDERATION P.D.G SENEGAL

posté le 12-02-2013 à 12:17:01

Gabon : RSF soumettra ses recommandations dans les 2 mois Les télécommunications au Gabon

Le Président Ali Bongo Ondimba a reçu en audience vendredi 8 février 2013 une délégation de Reporters Sans Frontières conduite par son secrétaire général Christophe Deloire, accompagné du responsable Afrique de l'organisation, Ambroise Pierre, en présence du président du Conseil national de la Communication, Guy-Bertrand Mapangou. Le Chef de l'Etat gabonais, qui a exprimé ses remerciements à RSF venu en mission d'enquête au Gabon à l'invitation des plus hautes autorités, s'est félicité de la diversité de la presse nationale tout en affichant sa détermination à voir évoluer le cadre législatif dans lequel évolue la profession, dans l'objectif d'une moralisation des activités.

 

Ali Bongo Ondimba a affirmé sa détermination à garantir la liberté de la presse et a sollicité Reporters sans frontières pour accompagner les évolutions au Gabon.


« Un mercenariat de la plume ! »

Dans le droit fil du discours vigoureux prononcé en janvier lors des vœux à la Presse, le président de la République a livré sa vision aux représentants de l'organisation de défense des libertés : "Le Gabon est un pays doté d'une grande activité en terme d'information. Je veille à ce que personne ne soit arrêté pour ses opinions. D'ailleurs, aucun journaliste n'est actuellement en prison. Nous déplorons cependant depuis trois ans des dérives qui nous inquiètent. En raison des difficultés économiques pour les journalistes se développe un mercenariat de la plume. Le journalisme ne saurait se réduire à l'invective".

 

Et insisté : « En conséquence, les Gabonais se sont habitués à lire une presse qui ne prend pas le temps de recouper les informations à travers une enquête rigoureuse ». Un constat regrettable qui rejoint celui fait par RSF : la presse gabonaise, notamment la presse satirique, manque d'indépendance envers les «pouvoirs», qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition. " Notre constat est que les journalistes subissent des pressions politiques élevées", a souligné Christophe Deloire lors de cette audience.

 

Le cas de Tv+ fut évoqué, notamment les agressions sur les émetteurs de la chaîne au plus fort des manifestations de Cocotiers tout comme les poursuites judiciaires à l'encontre de la chaîne par une société mauricienne, menaçant son fragile équilibre économique. RSF demande que des enquêtes soient diligentées lorsque des médias sont victimes d'actes violents de vandalisme contre les biens ou les personnes. Lors de l'échange, il a été indiqué que le Gabon s'engageait à améliorer les relations entre la presse et les forces de l'ordre pour éviter certaines situations préjudiciables.


Une évolution du cadre législatif

Sur les aspects réglementaires, RSF - invité à formuler des recommandations sur le projet de réforme de la loi de 2001 portant Code de la Communication - préconise « la rédaction d'une nouvelle loi », d'avantage qu'un toilettage. La partie gabonaise s'est dite préoccupée par ces questions et a marqué sa volonté de moderniser le cadre des activités et des responsabilités de la presse. Le Chef de l'Etat, fut-il rappelé, est favorable à la dépénalisation des crimes de presse. Les réflexions à venir devront également tenir compte de certaines préoccupations morales et économiques : connaissant la fragilité économique de la presse, plusieurs personnes malmenées ou invectivées s'interdisent de saisir la justice, sachant qu'une condamnation équivaudrait à la faillite de l'organe. Il fut également mentionné la possibilité de revoir les critères du Fonds national pour le développement de la presse, créé en 2005, afin de mieux appuyer les organes réguliers dans leur parution. Les autorités gabonaises « sollicitent Reporters sans frontières pour que, dans un délai de deux mois, une liste de recommandations soit fournie sur le projet de loi », confirme RSF.


Des normes internationales

Au fil de trois jours d'enquête, rencontrant en toute liberté et sans aucune interférence des autorités les acteurs de la filière, les experts de RSF ont récolté un grand nombre d'informations et d'impressions. Leur séjour, bref et dense, intervient quelques mois après celui des auteurs de l'Evaluation du développement des médias au Gabon, missionnés par l'Unesco dans le cadre du Programme international pour le développement de la communication (PIDC), lancé il y a trente ans et restructuré autour de la Déclaration de Windhoek du 3 mai 1991, date désormais célébrée chaque année, au Gabon comme ailleurs, comme celle de la Journée mondiale de la liberté de la presse.

 

« Qu'il s'agisse de la Constitution, du Code de la communication ou des autres textes réglementaires, la liberté d'expression, la protection des sources, l'indépendance du système de régulation et l'absence de censure y sont clairement affirmées, peut-on lire dans cette Evaluation. Le Conseil National de la Communication est structuré et reconnu comme institution essentielle de la République. La pratique est cependant loin de refléter ces bonnes prédispositions législatives et réglementaires. Les lois ne sont que peu respectées ou appliquées, du fait de la culture du secret et de la « sacralisation » des fonctions publiques dans le cas du droit à l'information ou du fait des résistances institutionnelles dans le domaine de la régulation. Le cadre législatif et politique laisse ainsi apparaître une situation paradoxale où les textes ne sont pas toujours observés par ceux qui sont parfois chargés de les faire respecter. »

 

Soucieux de voir naître une presse nationale responsable, indépendante et financièrement viable, le président de la République Ali Bongo Ondimba se félicite de voir le Gabon bénéficier de l'expertise et des conseils de Reporters Sans Frontières. Dans les soixante jours, une série de recommandations sera soumise afin de promouvoir la liberté d'expression, de maintenir le pluralisme des médias et de renforcer les capacités ainsi que les moyens institutionnels.

 

 


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posté le 06-02-2013 à 13:05:50

Plus de 11 000 éléphants tués depuis 2004 dans le Parc National de Minkébé et ses environs au nord-est du Gabon

Quelque 11 100 éléphants ont été tués depuis 2004, rien que dans le Parc National de Minkébé. Il est probable que la majorité de ces pertes ait eu lieu au cours des 5 dernières années.

 

 

Le Gabon détient 13 % des forêts tropicales du continent africain mais on estime qu'il accueille plus de la moitié des éléphants de forêt d'Afrique, avec une population estimée à plus de 40 000.

 

Le Docteur Fiona Maisels de la Société pour la Conservation de la Vie sauvage (WCS), chargée de l'analyse des données de l'enquête relative à la population d'éléphants dans le Parc national de Minkébé, a expliqué ceci : « En comparant le secteur déjà étudié en 2012/13 au même secteur étudié en 2004, nous pouvons constater que seulement environ un tiers des éléphants subsistent. En d'autres termes, plus de 11 000 éléphants ont été tués depuis 2004 ».

 

En collaboration avec le Fonds mondial pour la Vie sauvage (WWF) et la Société pour la Conservation de la Vie sauvage (WCS), l'Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) a lancé une enquête sur la faune sauvage du Parc national de Minkébé et de sa zone tampon en octobre 2012. Cette enquête a pour objectif l'évaluation de l'abondance de la faune sauvage et de l'impact humain à travers le secteur et, plus particulièrement, l'évaluation des impacts de la montée considérable du braconnage d'éléphants au cours de ces dernières années. L'enquête a été financée par l'ANPN, le programme de contrôle de l'abattage illégal des éléphants (Monitoring the Illegal Killing of Elephants, MIKE) de la CITES et le Service américain pour la pêche et la vie sauvage.

 

On pensait auparavant que les troupeaux d'éléphants au Gabon avaient diminué bien plus lentement que dans le reste de la région, mais le pays a connu une série de cas de braconnage au cours de ces deux dernières années, notamment deux massacres d'éléphants détectés par le personnel de l'Agence national des parcs nationaux du Gabon. En avril 2011, le personnel des parcs a repéré 27 carcasses d'éléphants dans les savanes de la réserve de Wonga Wongué. Les braconniers avaient tué les éléphants puis s'étaient servi de tronçonneuses pour retirer l'ivoire, en laissant pourrir les cadavres. Le personnel des parcs a estimé que plusieurs centaines de carcasses étaient cachées dans les forêts tropicales qui couvrent une grande partie de la zone de Wonga Wongué.

 

En juin 2011, une augmentation considérable de l'activité humaine dans le Parc national de Minkébé et sa zone tampon a été détectée : un petit camp de 300 mineurs artisanaux s'était étendu à plus de 5 000 mineurs, braconniers et trafiquants d'armes et de drogues. Les autorités du parc ont estimé qu'entre 50 et 100 éléphants étaient tués chaque jour, en raison de la hausse de la demande pour l'ivoire provenant de l'Extrême-Orient et de l'augmentation des prix qui en résulte.

 

 

La semaine dernière, alors que les lourdes pertes suspectées à Minkébé étaient confirmées par des preuves scientifiques solides :

 

la police judiciaire a saisi 20 défenses d'éléphants pesant 176 kg dans le Port Môle du centre de Libreville, qui étaient sur le point d'être chargées sur un cargo en direction du Togo ;


le personnel de l'ANPN, en collaboration avec des renforts militaires dans le Parc national de Minkébé, a arrêté 11 braconniers camerounais lourdement armés détenant huit défenses, qui s'étaient avancés à 75 km à l'intérieur du Gabon ;


une deuxième équipe du personnel de l'ANPN accompagnée par des gendarmes à Minkébé a été victime d'une embuscade et s'est fait tirer dessus par des braconniers à l'aide de fusils de gros calibre, tandis qu'elle tentait de retrouver deux porteurs en possession de 6 défenses d'éléphants qui avaient été arrêtés ;


un braconnier camerounais en possession de 4 défenses a été arrêté dans le parc national de Mwagné ;


un gendarme a été arrêté à Tchibanga, qui transportait 30 kg d'ivoire dans un véhicule du gouvernement ;


le personnel de l'ANPN et de WCS a détecté 5 carcasses d'éléphants récentes à Wonga Wongué ;


presque deux tonnes d'ivoire ont été saisies à Singapour le 30 janvier, dont la provenance reste à ce jour inconnue.

 

Le Professeur Lee White CBE, Directeur de l'ANPN, a déclaré : « Au cours des 3 dernières années, nous avons déployé 400 membres supplémentaires du personnel des parcs, 120 soldats et 30 gendarmes dans notre lutte contre l'abattage illégal des éléphants pour le commerce d'ivoire sur le marché noir. Malgré nos efforts, nous continuons de perdre des éléphants chaque jour. Si nous ne renversons pas la situation rapidement, l'avenir de l'éléphant en Afrique est compromis. Ces nouveaux résultats illustrent indéniablement à quel point la situation est devenue dramatique. Nos actions au cours de la décennie à venir détermineront la survie ou non de ces espèces emblématiques ».

 

Nombre d'éléphants tués en Afrique en 2012 : 31 800 !

Le gouvernement gabonais a réagi très vivement à cette tendance alarmante pour le braconnage. Le 26 juin 2012, le Président Ali Bongo Ondimba a procédé à la destruction de la réserve entière d'ivoire du Gabon, en déclarant « Les éléphants du Gabon sont en état de siège en raison d'un marché illégal international qui a entraîné la hausse du prix de l'ivoire dans la région jusqu'à 750 % en seulement 12 mois. J'appelle la communauté internationale à nous rejoindre dans cette lutte. Si nous ne renversons pas cette tendance rapidement, les éléphants d'Afrique seront exterminés... Au Gabon, nous avons une tolérance zéro pour le crime lié à la faune sauvage ».


Récemment, Richard Ruggiero, Directeur de la filiale du Proche-Orient, de l'Asie du Sud et de l'Afrique de la Division de Conservation Internationale du Service américain pour la pêche et la vie sauvage, a déclaré : « Nous travaillons étroitement avec les autorités gabonaises, qui font preuve d'un véritable leadership, mais il s'agit d'un problème mondial qui requiert une solution à l'échelle mondiale ».

 

 

« La collaboration internationale des organismes chargés de l'application de la loi est indispensable pour démanteler ces réseaux criminels internationaux », a affirmé Bas Huijbregts, Directeur du volet de la campagne WWF en Afrique centrale de lutte contre le trafic illégal d'espèces sauvages. « Si nous ne voulons pas perdre les derniers éléphants présents en Afrique centrale, le commerce illégal d'ivoire doit être traité comme un crime grave qui corrompt les gouvernements et affecte sérieusement les perspectives nationales de développement en termes d'économie et de sécurité. »

 

Le Docteur Mike Fay, l'explorateur qui a joué un rôle déterminant pour convaincre le défunt Président gabonais Omar Bongo Ondimba de créer un réseau de 13 parcs nationaux en 2002, et qui dirige actuellement une nouvelle initiative pour la création de parcs marins et la réforme de l'industrie de la pêche, a déclaré que « les efforts de conservation dans la région de Minkébé n'ont pas permis de réagir à la pression grandissante du braconnage pour l'ivoire, avec des résultats tragiques. Nous devons repenser nos pratiques commerciales et agir résolument si nous voulons sauver les éléphants. »

 

« Malheureusement, souligne Luc Mathot de l'organisation Conservation Justice - qui travaille avec le Ministère des Eaux et Forêts -, les nombreuses arrestations réalisées par les autorités gabonaises et les informations dont nous disposons sur les réseaux de trafic d'ivoire sont confirmées par les inventaires réalisés par l'ANPN à Minkébé. De 1000 à 3000 éléphants seraient ainsi tués annuellement pour leur ivoire au Gabon. L'appui et la collaboration de tous dans cette lutte pour la survie des éléphants sont indispensables. L'arrestation et la condamnation d'un préfet et d'un officier de gendarmerie récemment par les autorités gabonaises confirment la volonté politique et la lutte contre l'impunité qui a été initiée en ce sens ».

À l'annonce de ces dramatiques informations, le Président Ali Bongo Ondimba a annoncé que le Gabon adopterait une nouvelle loi pour faire du braconnage commercial pour l'ivoire un crime, augmentant les peines de prison à un minimum de trois ans pour les braconniers d'ivoire, et de quinze ans pour le braconnage et le trafic d'ivoire liés au crime organisé. Lors de son intervention devant le Conseil des Ministres, le Président a appelé à une action solide, coordonnée, décisive et immédiate de tous les services de sécurité et de gestion de la faune sauvage, dans cette situation d'urgence nationale.

 

Un Centre national pour la protection des ressources sera créé sous l'égide du Ministre de la Défense afin de rassembler toutes les administrations et agences responsables de l'ordre public et de la gestion des ressources naturelles, avec un mandat clair pour renforcer la gestion et la gouvernance des ressources naturelles et pour éliminer la corruption qui est invariablement liée au crime sur la faune sauvage.

 

 


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posté le 05-02-2013 à 16:42:39

Audience du Président gabonais accordée à une délégation allemande

La coopération entre le Gabon et l'Allemagne se porte bien. Mieux, les perspectives entre Libreville et Berlin laissent entrevoir des projets d'envergure bénéfiques pour les deux pays.... C'est en substance ce qui ressort de l'audience que le chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba, a accordée à une importante délégation venue d'Allemagne et conduite par M. Hartwig Fischer, président du groupe parlementaire pour l'Amitié avec les pays francophones d'Afrique.

 


Après s'être imprégnés des objectifs stratégiques du Gabon émergent sur des questions telles que le développement durable, les services et l'industrie, les hôtes du président gabonais ont exprimé la détermination des autorités de leur pays à s'ouvrir à une coopération encore plus fructueuse, explorant une diversité de secteurs porteurs.

 

Les objectifs des Allemands sont clairs : ils comptent s'investir dans les énergies renouvelables, la création des infrastructures, la mise en valeur des matières premières, en l'occurrence à travers la transformation locale des richesses du sol et du sous-sol gabonais. Toutes choses susceptibles de booster le produit intérieur brut (PIB) et, par conséquent, d'apporter un plus dans l'amélioration des conditions de vie des Gabonais.


M. Fischer, en tant que chef de la délégation allemande, a exprimé toute la satisfaction de l'ensemble du groupe de voir le chef de l'Etat gabonais et le gouvernement s'engager dans la voie d'un développement qui attire investisseurs, politiques, touristes et chercheurs du monde entier. Dans ce processus, Berlin entend, par la voix de son représentant, se positionner comme un des partenaires clés de Libreville.

 

Il faut retenir que les relations entre les deux pays, entretenues depuis de longues années, sont exemplaires. Dans le cadre du dialogue Nord-Sud, les autorités plaident, de part et d'autre, pour un partenariat équitable, respectueux de la souveraineté de chaque peuple, ouvert au dialogue et rejetant toute forme de violence et d'intégrisme. Le Gabon fait partie des nations africaines qui apportent un appui régulier à l'Allemagne lors de ses candidatures au sein des instances internationales, tandis que ce pays de l'Union européenne s'investit dans des domaines aussi divers que les médias, la culture, l'éducation, la santé, la pêche avec, notamment, des engagements mutuels sur la conservation des ressources halieutiques, à travers la lutte contre la pêche illicite et non réglementée...


Dans le domaine de la santé, les Gabonais gardent le souvenir de l'action du Docteur Albert Schweitzer à Lambaréné. Cette belle coopération se prolonge et s'intensifie avec les instituts de médecine de Tübingen et Marbourg qui coopèrent étroitement dans la recherche fondamentale, par exemple sur le virus Ebola et le paludisme.

 

Pour le président Ali Bongo Ondimba, entretenir et valoriser un tel partenariat contribue indubitablement à renforcer l'économie du Gabon, asseoir sa crédibilité et lui donner une place de choix au sein des instances décisionnelles internationales.

 

 


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